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La psychologie expliquée aux enseignants...

un profil

« Haut Potentiel »

la psychothérapie

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La psychologie expliquée aux enseignants

Les élèves au fonctionnement « Haut Potentiel »

Les élèves qui présentent ce mode de fonctionnement ont des particularités sur le plan cognitif. Il semblerait qu’un tiers de ces enfants suivent une scolarité sans difficultés, voire même avec une facilité « apparente ». Un tiers serait en difficulté et finalement le dernier tiers en rupture avec le système scolaire.

Les études par IRM sur le fonctionnement du cerveau des enfants à HP, a effectivement déterminé une architecture cérébrale spécifique chez ces enfants. Il existe différents profils mais, elles démontrent une plus importante densité neuronale, particulièrement dans la zone pré-frontale où sont localisées les fonctions cognitives, dites élevées, celles qui nous servent à la réalisation d’une tâche, notamment la planification.

Il existe une plus grande connectivité neuronale également, avec une rapidité de transmission de l’information supérieure entre les deux hémisphères cérébraux. La zone du langage est particulièrement investie. Chez les enfants en « difficulté »  sur le plan scolaire, l’hypersensibilité qui est la leur, va être dominante, et donc plus difficile à réguler. Cela est d’autant plus compréhensible, que la capacité de régulation attentionnelle, qu’elle soit émotionnelle ou cognitive, n’est pleinement mature qu’au-delà de 20 ans.

Étant donné leur rapidité de perception, leur acuité, la qualité de leur « état de conscience », les élèves HP vont avoir besoin d’énormément de sécurité dans le lien, pour se sentir apaisés et disponibles aux apprentissages. Leur besoin de sens est un véritable repère, ainsi que la précision qui leur permet d’éviter un décodage erroné des consignes, des implicites. En effet, leur rapidité de pensée les amène parfois à comprendre « d’une certaine façon » et de passer à côté des réponses attendues. De même que ce qui est « simple », ne leur semble pas pertinent. Ils ont donc besoin de bien comprendre ce que l’école attend d’eux et comment ils doivent y répondre. Le moteur de leur fonctionnement est l’affect : se sentir en lien, aimés, appréciés, leur permet de se rassembler intérieurement, les libère du stress et les rend alors plus libres et disponibles pour apprendre.

Un cadre consistant et juste les aide à se rassurer. Les laisser comprendre par eux-mêmes en leur proposant de se poser des questions et de faire des liens leur permet de donner du sens à ce qu’ils apprennent car cela les amène à l’« éprouver », dans leur corps.

Les élèves HP ont souvent besoin que ce qu’ils apprennent servent à quelque chose et aboutisse à une application concrète observable. La bienveillance restera toujours un besoin fondamental, car leur sensibilité au stress les coupe de leurs ressources et les amène à se sur-adapter, ou à développer de fortes angoisses de performances vraiment préjudiciables pour leur santé psychique, leur développement personnel et la solidité de leur estime d’eux-mêmes. Sans oublier que nombreux sont les enfants HP à présenter un trouble des apprentissages, qui peut être plus difficile à dépister car leurs aptitudes leur permettent souvent de les compenser.

La psychologie expliquée aux enseignants

Le bilan psychologique

Il n’est pas forcément évident pour un enseignant de déterminer à partir de quel moment il est judicieux d’orienter un enfant vers un bilan psychologique, quand on observe des difficultés apparentes dans ses apprentissages.

En tant que professionnel de l’enseignement, l’expérience va venir éclairer cette décision, entre un enfant hésitant, ralenti par prudence, dans un besoin de maîtrise, et un enfant en souffrance scolaire car buttant contre des empêchements internes d’ordre cognitif ou psycho-affectif, et qui bénéficierait d’un avis plus spécialisé.

Et puis, il y a les parents de l’enfant, la gêne de leur en parler, la crainte de les alarmer, de les culpabiliser, l’appréhension à l’idée qu’ils ne se sentent désavoués, mis en cause. La possibilité qu’ils ne s’en prennent à l’école, qu’ils ne lui reprochent de stigmatiser leur enfant. Cela peut amener l’enseignant à se sentir illégitime dans sa démarche. Et pourtant ! Combien de souffrances seraient épargnées à l’enfant et sa famille si l’on osait se positionner dès qu’un doute récurent s’immisce dans l’esprit de l’enseignant. Mais alors avec quels mots s’adresser aux parents pour ne pas les heurter, à partir de quand leur en parler ?

Dès que cela semble porter préjudice à l’enfant dans son développement, son estime de lui-même et sa relation avec ses pairs. Pour ce qui concerne les mots, il est possible de dire aux parents que leur enfant prend beaucoup sur lui, qu’il fait beaucoup d’efforts, et que pourtant ses résultats ne sont pas le reflet de ses capacités ni de son investissement. Que cela n’est pas juste et que l’on peut craindre que sa confiance en lui n’en soit affectée.

Les parents ont besoin d’entendre que leur enfant est apprécié, et tout en relevant les difficultés, pointer les aspects positifs, les compétences, les ressources, qu’elles soient scolaires ou relationnelles. Ainsi les parents constateront que votre témoignage émane d’une réelle préoccupation et non d’un refus de ses différences. Ils comprendront que ce qui inquiète, c’est avant tout l’épanouissement de leur enfant et non uniquement la question de sa réussite.

L’intérêt d’un bilan, c’est d’avoir un regard averti, un décodage qui permette de rassurer, ou d’accompagner à temps un enfant, qui pourrait développer une souffrance et une culpabilité importante, et un sentiment de solitude face à l’incompréhension de ses difficultés. Aujourd’hui, nous disposons de tellement de ressources pour comprendre les obstacles et proposer de l’aide. Que ce soit des outils diagnostics, des aménagements scolaires, de le rééducation, de la guidance parentale, du soutien psychologique !

De nombreux professionnels font un travail remarquable dans l’accompagnement thérapeutique des difficultés scolaires.

Continuons à avancer pour qu’à la pression de la réussite scolaire, se développe toujours mieux le souci d’accompagner l’élève dans sa spécificité. Que l’individualité de l’enfant dans ses modalités d’apprentissage fasse partie intégrante du métier d’enseignant. Ainsi, faire un bilan psychologique explorant son mode de fonctionnement cognitif et psychoaffectif deviendra une ressource naturelle, évidente, normale, pour un véritable partenariat entre l’école, l’enfant, la famille et les domaines médicaux, paramédicaux spécialisés dans les apprentissages.

Quelle perspective réjouissante de mettre en commun nos compétences pour apporter plus de sécurité et de confiance aux enfants et leurs familles !

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La psychologie expliquée aux enseignants

Aller voir un psychologue

Lorsque l’on échange avec des enseignants de primaire, de collège, et même des éducatrices dans les crèches, ils se demandent comment orienter les parents vers un psychologue, lorsqu’ils sont inquiets ou en questionnement vis-à-vis d’un enfant. Ils craignent de blesser, de heurter, de culpabiliser les parents, de leur faire violence.

Lorsqu’un enfant est en difficulté dans un environnement donné, c’est qu’il a déjà épuisé toutes ses capacités d’adaptation. Car la première chose qu’un enfant tente de faire, c’est de créer un sentiment d’appartenance, c’est fondamental pour lui. La deuxième chose qu’il va s’employer à faire, c’est de créer un sentiment d’importance relative à sa place : je compte, ma présence dans le groupe fait une différence, j’apporte quelque chose à mon environnement. Si l’enfant se sent en échec face à ces deux critères, il va commencer à se sentir très en insécurité et déployer toutes sortes de stratégies, souvent maladroites ou peu adaptées pour attirer l’attention et préserver coûte que coûte la permanence du lien avec les personnes qui l’entourent. Ou alors il va se mettre en retrait, comme s’il cherchait à économiser son énergie pour durer le plus longtemps possible.

Un enfant en difficulté, est un enfant en souffrance. Un enfant qui ne parvient pas à mobiliser ses ressources. Tous les enfants veulent réussir, tous les enfants aspirent à être aimés et reconnus.

Proposer à des parents de consulter un psychologue, c’est d’abord valoriser cet enfant aux yeux de ses parents. C’est leur témoigner toute l’énergie et le courage déjà engagés par leur enfant pour être à la hauteur de la situation. C’est partager avec eux la nécessité de leur enfant d’être entendu dans ses efforts afin de trouver les moyens de le soutenir pour avancer à son rythme et être respecté, considéré dans ses besoins, voire dans ses différences.

Il est important de manifester aux parents une empathie sans faille, afin qu’ils ne se sentent pas remis en question dans leur rôle de façon arbitraire, mais qu’ils accueillent cette proposition comme la possibilité de mieux comprendre ce qui se passe pour leur enfant et ainsi mieux l’accompagner Leur enfant n’est et ne peut pas être « mauvais », il peut juste être perdu, en décalage, préoccupé.

La difficulté d’un enfant n’a pas forcément à voir avec l’éducation des parents, surtout quand il s’agit d’apprentissage. Les troubles des apprentissages doivent être systématiquement investigués, ils ne sont jamais anodins, et toujours douloureux. De même que les difficultés relationnelles. Aujourd’hui nous savons qu’apprendre relève de fonctions cognitives bien définies, et de dispositions internes qui permettent de se rendre disponibles pour apprendre. Si l’une ou l’autre de ces facettes est atteinte, alors le parcours du combattant commence pour l’enfant, risquant de fragiliser son estime de lui-même. Il devient alors indispensable de prendre les devants et de ne pas hésiter à demander conseil, demander un éclairage auprès d’un psychologue spécialisé pour donner rapidement du sens à cet obstacle, et préconiser une orientation de soins ou des aménagements scolaires pour soulager le risque d’épuisement de cet enfant, et de ses parents.

Le psychologue sera là aussi pour l’école, les enseignants afin de leur apporter un éclairage et de les rassurer sur le type d’aide à proposer à leur élève afin que leur transmission de connaissances puisse continuer à se faire dans les meilleures conditions, et porter leurs fruits de façon tout aussi satisfaisante, sur le plan des apprentissages comme sur le plan humain.

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